Comment reconnaître les différents types de bateaux à voile ?

Pour un novice, tous les bateaux à voile peuvent se ressembler. Pourtant, il existe des différences qui les caractérisent et qui permettent de distinguer un yawl d’un ketch, un brick ou une goélette.

Un bateau à voile, définition

 

Par extension, un bateau à voile est appelé voilier et un voilier est défini comme toute embarcation dont la force de propulsion est majoritairement vélique. Les voiliers peuvent être équipés d’un moteur, et c’est assez fréquent, le moteur servant essentiellement par vent faible ou nul et pour les manœuvres de port, y compris l’entrée et la sortie.

Les moteurs sont installés « de série » et ils équipent alors le bateau en sortie de chantier, ou ils sont choisis par l’acheteur et dans ce cas, il est important de ne pas se tromper car modifier, voire changer la motorisation d’un voilier est très onéreux.

    Plusieurs types de moteurs peuvent donc être installés sur les voiliers :

  • le moteur sail-drive : hélice est reliée au moteur par une embase, pour une propulsion sans vibrations,
  • la ligne d’arbre : une des plus anciennes propulsions (par arbre direct) qui équipent les voiliers et où l’hélice est directement reliée au moteur par la ligne d’arbre,
  • le moteur hors-bord : utilisé sur les bateaux à voile relativement légers de moins de 8 mètres et. Cette propulsion permet un gain de volume habitable, et enfin,
  • le pod électrique qui reste la propulsion la plus « écolo ».

Le bateau à voile équipé d’un seul mât

 

Pour reconnaître les différentes sortes de bateaux à voile et les catégoriser, vous pouvez, dans un premier temps repérer le nombre de mâts équipant chaque voilier, leur position et la façon dont ils portent les voiles si le bateau navigue.

• Le coat-boat a un seul mât situé sur l’avant du bateau. Ce mât porte la voile unique : la grand-voile.
• Le cotre est équipé d’un gréement qui l’autorise à porter deux voiles d’avant minimum montées sur un bout dehors, l’une de ces deux voiles étant une trinquette. Si la grand-voile équipée d’une flèche est réalisée d’un seul tenant, c’est un cotre houari, tandis que si elle se divise en deux parties, on parle d’un cotre franc, aurique ou bermudien. Les voiles du cotre se manient aisément, sans vergue ni de tangon. Un des cotres francs les plus célèbres fut le Pen Duick, emblématique voilier d’Eric Tabarly.
Et finalement, si le cotre est muni d’une grand-voile carrée en haut, c’est un cotre à hunier. Le « Renard de Surcouf » en est un magnifique exemple.

Le sloop est un navire monté d’un mât unique et grée d’une grand-voile, un étai supportant la voile d’avant (le foc). Le mât du sloop aurique porte une corne qui supporte une flèche en plus de la grand-voile et le mât du sloop bermudien, ou sloop marconi, ne supporte que la grand-voile en plus de l’étai de la voile d’avant.
Le sloop eut être gréé de deux façons : si l’étai est fixé au sommet du mât et la grand-voile et le foc sont hissés à la même hauteur, il s’agit d’un gréement en tête ; si l’étai est fixé environ aux trois quarts de la hauteur totale du mât et le foc est plus bas que la grand-voile, il s’agit d’un gréement fractionné.

Le bateau à voile équipé de deux mâts

 

A partir d’une certaine taille, les architectes marins optent pour diviser le plan de voilure des bateaux et répartissent les voiles sur deux mâts.

    Un mât unique serait trop haut et le plan de voilure trop important pour un seul mât.
  • Le brick possède deux mâts de taille différente. Le plus grand est à l’arrière du bateau tandis que le mât de misaine est situé à l’avant, tous deux portant des voiles carrées.
  • Le ketch est un gréement à deux mâts de taille différente. Le grand mât (mât avant) est plus haut que le mât d’artimon dont l’emplanture est située en avant de la mèche de safran (mèche du gouvernail). Le mât d’avant est gréé comme celui du cotre : plusieurs voiles d’avant sur un bout dehors.
    Le grand mât du ketch à flèche/aurique/bermudien, porte un gréement aurique (grand-voile à flèche) et le mât arrière ou mât d’artimon porte une grand-voile Marconi.
    Les mâts du ketch à « double flèche » portent tous les deux un gréement aurique à corne, tandis que le grand mât du ketch à hunier est surmonté d’un hunier porté par une vergue.
  • Le yawl est un voilier similaire au ketch, hormis pour le mât d’artimon qui se trouve en arrière de la mèche de gouvernail.
  • La goélette porte de deux à sept mâts gréent de voiles rectangulaires ou auriques. Le mât avant, appelé mât de misaine est le plus court.
    • Avec ces quelques informations vous pouvez différencier les différents bateaux à voile que vous irez admirer lors d’une promenade au port un soir d’été ou lors d’une balade le long des rivages !

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