Le sujet de la pêche en mer est très vaste. Nous avons donc fait un choix et cet article se concentre uniquement sur la pêche de loisir en mer, laissant de côté la pêche industrielle ou artisanale, en tant qu’activité professionnelle.
La pêche de loisir en mer, les infos générales
Aucun permis de pêche n’est nécessaire pour pratiquer la pêche de loisir en mer si elle est « récréative ». Par contre, la pêche « sportive » en mer nécessite une licence.
Hormis cette différence, les règles qui s’appliquent à l’une ou l’autre de ces techniques de pêches sont identiques.
Ainsi, les poissons péchés lors d’une partie de pêche de loisir en mer doivent respecter la taille minimum légale et certains d’entre eux doivent être marqués en coupant la partie inférieure de la nageoire caudale. Ces poissons sont ramenés à terre vivants afin d’être mesurés.
S’ils ne sont par relâchés immédiatement après leur capture, les poissons pêchés sont destinés à la consommation personnelle des pêcheurs mais en aucun cas, ils ne peuvent pas être vendus.
Rappel, quelques rares espèces sont interdites à la pêche, comme la raie brunette. La pêche du thon rouge est soumise à autorisation et celle du makaire est encadrée via le débarquement du poisson vivant.
En France, la pêche en mer se dessine sous différentes formes : la pêche à pied (estran), le surfcasting, la pêche en mer du pont d’un bateau et la pêche sous-marine en surface ou en profondeur avec un tuba et des palmes (exclusivement sans bouteilles).
Les pêcheurs respectent le milieu naturel marin, la taille minimale des poissons, le nombre de poissons pêchés ainsi que la période de pêche en fonction des espèces de poissons. De plus, en tant que pêcheur, vous ne pourrez utiliser que le matériel adéquat.
Attention, une amende supérieure à 22 000 euros sanctionne tout manquement à ces règles.
La pêche de loisir en mer, la pêche à pied et le surfcasting
La pêche à pied se réalise à marée basse dans l’estran. Les pêcheurs à pied sont équipés de petits instruments pour fouiller le sable, d’une foëne (harpon manuel) et d’une épuisette. Dans ces conditions, outre les crustacés et les mollusques, les pêcheurs peuvent attraper des poissons tels que la sole, le mulet, le bar et le congre.
Le surfcasting (pêche dans la vague) est une technique de pêche différente. Les pêcheurs sont également à pied mais ils peuvent pêcher à marée haute et sont équipés de cannes à pêche, de lignes, d’hameçons et d’appâts (vifs ou leurres). La dorade royale et le loup (le bar en Méditerranée) sont des poissons qui se pêchent en surfcasting, en prenant soin d’adapter son montage de ligne.
Note, les appâts (vifs ou leurres) ont une meilleure tenue s’ils sont accrochés au bout des hameçons avec du « fil élastique à ligaturer ».
La pêche de loisir en mer, depuis le pont d’un bateau
En tant que navigateur, vous devez disposer de tous les justificatifs utiles pour naviguer sur un bateau : carte de circulation (immatriculation) du bateau, assurance, permis de conduire un bateau.
En France, le matériel de pêche à bord du bateau est réglementé. D’une façon générale, le pêcheur n’aura que 12 hameçons en action et 5 par ligne, 2 palangres de 30 hameçons chacune (maximum). Il dispose à bord de 2 casiers à crustacés, 1 foëne (harpon en forme de peigne), 1 seau et 1 épuisette.
A bord d’un bateau en mer, les techniques de pêche peuvent être variées. Ainsi, lorsque le bateau est en mouvement, vous pourrez pratiquer la pêche à la traîne. L’appât (vif ou leurre) est accroché à l’hameçon et traîne derrière le bateau en mouvement. Pour gagner en performance, les pêcheurs peuvent utiliser un écho-sondeur de manière à choisir les spots intéressants ou repérer un banc de poissons.
La pêche à la traîne est une des techniques adaptées pour pêcher le maquereau. Faites le choix de cannes résistantes équipées d’un moulinet, du fil et des hameçons. Les leurres (mitraillette, crevettes, train de plumes) se montrent efficaces car le maquereau est un poisson vorace. Ce poisson n’est pas le plus populaire de la pêche en mer, pourtant le maquereau offre de beaux combats, et permet aux débutants de se familiariser avec la pêche en mer.
Note, le maquereau est migrateur, il s’exile très loin de la mer et nage en eau douce.
Lorsque le bateau est au mouillage au-dessus d’une épave ou d’un fond rocheux, le pêcheur pratique la pêche à la palangrotte. Vous pourrez alors pêcher des poissons de roches (vieille, rascasse, etc.) et cuisiner une sublime bouillabaisse.
Autre technique, la pêche à la palangrotte. Le matériel adapté : des cannes légères équipées d’un moulinet et , sur le bas de ligne, plusieurs potences chargées de 8 à 14 hameçons écartés les uns des autres.
Cette pêche s’effectuait sans canne, la ligne étant enroulée autour d’une plaque de liège (pallangrotte) tenue dans la main du pêcheur. Aujourd’hui, vous pourrez utiliser des cannes courtes, chaque hameçon au bout d’une ligne étant lester d’un plomb. Sur un bateau, on peut pêcher en utilisant plusieurs palangrottes.
La pêche de loisir sous-marine, en apnée
La responsabilité civile attestée du plongeur pêcheur doit couvrir cette activité spécifique. Le pêcheur doit justifier son identité et son âge s’il utilise avec un fusil harpon (interdit au moins de 16 ans).
La pêche sous-marine, quelle soit en surface ou en plongée, est très encadrée. Par exemple, il est interdit de pêcher entre le coucher et le lever du soleil, de pêcher à moins de 150 mètres du bateau ou des filets de pêche ou encore de pêcher avec un foyer lumineux. La capture des crustacés ne doit pas être réalisée avec une foène et les poissons ne doivent pas être « chassés » à l’aide d’un engin de pêche utilisant la détente d’un gaz comprimé ou un élément détonant pour propulser des projectiles.