Partir pour une croisière en voilier c’est découvrir des paysages exotiques ou des couchers de soleil sur les grands glaciers. Que ce soit pour une transat, un tour d’horizon des côtes d’Europe ou un voyage sur l’Atlantique au-delà de la mer d’Iroise, la préparation de la croisière en voilier diffère peu.
La préparation du voilier
Si le bateau voyage régulièrement, il s’agit de faire les vérifications d’usage, comme avant toute sortie en mer. Si c’est la première mise à l’eau d’un bateau neuf, il n’y a logiquement rien à faire, mais à l’inverse, si le bateau sort de l’hivernage ou qu’il a été immobilisé un certain temps, les contrôles sont conséquents.
En pratique, il faut nettoyer chaque élément du bateau : carène, pont (accastillage), lignes d’amarrage et de sauvetage, fond de cale, hublots ainsi que chaque meuble et élément de confort à l’intérieur du bateau. Inutile d’emporter en croisière des salissures déjà installées. Les avaries de la coque (accrocs, trous ou autres défauts) sont réparées et quelques couches d’antifouling sont appliquées, si nécessaire. Attention le système vélique du voilier ne se limite pas à la voile et au mât, il ne faut pas oublier de contrôler la multitude de pièces adjointes et nécessaires à leur bon fonctionnement : espar, écoute, drisse, taquet, etc.
Afin de protéger les pièces métalliques, refaire l’anode (gouvernail, hélice, arbre d’hélice) avec de l’aluminium, peu nocif et compatible avec les différents matériaux de construction d’un voilier. Changez les pièces défectueuses du moteur (filtres, courroies, turbine, etc.) et graissez celles qui en ont besoin. Vérifiez l’absence de fuite dans les circuits de la pompe à eau ainsi que les niveaux d’eau et d’huile du moteur après vidange.
Les bornes et batteries à bord du bateau sont chargées après contrôle et les régulateurs de tension ainsi que le matériel électronique à bord sera testé.
Attention, prévoir suffisamment de fusibles et d’ampoules de rechange.
Les éléments qui composent la sécurité du bateau sont soigneusement vérifiés : fusées de détresse, gilets de sauvetage/VFI, carte marine, trousse de premiers soins, extincteurs, guide nautique, écope, pompe, bouée, etc.
N’hésitez pas à faire appel aux conseils des professionnels pour mener à bien toutes ces opérations.
L’importance du programme de navigation
Le programme de navigation a pour but de prévoir la route, les escales, les ports, les durées de navigation entre deux escales et tout ce qui concerne la navigation tout au long de la croisière, y compris la date du retour. Il tient compte de la présence d’enfants à bord et aussi du niveau d’expérience de l’équipage.
Le programme doit prévoir les conditions météo pour les anticiper et doit être réalisé en fonction des compétences et de l’expérience de l’équipage à bord du voilier.
L’influence de la météo
Les prévisions météo sont diffusées par différents organismes permettant aux navigateurs de s’informer, d’anticiper et ainsi, de suivre ou de modifier leur programme de navigation. Ainsi, Météo France diffuse des bulletins actualisés régulièrement à heure fixe sur la radio VHF (canal 16). Sur Internet et smartphone, ces bulletins sont consultables librement ; et enfin, si le voilier est amarré dans un port, les capitaineries affichent les prévisions météos.
Les avantages de « tracer » la route de navigation
La route de navigation doit être tracée sur la carte marine, papier ou format électronique, positionnant dangers et points de repères (phares et balises). Tracer la route de navigation, c’est aussi se tenir informé des courants marins, et des zones de mouillages éventuelles, en cas de mer inhospitalière.
Là encore, les conseils d’un marin expérimenté peuvent être les bienvenus !
Le contenu du sac de voyage des équipiers « hors navigation »
A la place de la valise rigide difficile à « caser » dans la cabine d’un voilier, utilisez un sac à dos ou un sac de voyage souple,auquel il faut ajouter, un sac étanche : tablette, ordinateur, lunettes et appareil photo, papiers du bateau ; une pochette « de sécurité » : argent et papiers personnels (excursions) et un sac de plage : serviette, crème solaire, jeux pour les enfants.
La panoplie de vêtements est la même que celle des vacances à terre : maillot de bain, casquette, vêtements légers et le cas échéant, quelques vêtements chauds pour les soirées. La trousse de toilette comprend des tubes de crème solaire, un baume à lèvres avec protection solaire, les articles de toilette tels que shampooing, gel douche, brosse à dents, dentifrice, etc., sans oublier les produits anti-moustiques, les médicaments (avec et sans ordonnance).
Le contenu du sac de voyage de l’équipage « en navigation »
Les vêtements adoptent la règle des « 3 couches » :
La première est ajustée et au contact de la peau pour rester au sec en évacuant la transpiration.
La deuxième est de type « polaire », réalisée dans des tissus à fort pouvoir isolant.
La troisième protège de la pluie et du vent. En cas de fortes pluies, préférez le ciré à la « softshell ».
Les chaussures sont fonction de la situation :
gros temps (période chaude) : bottes en caoutchouc,
hiver ou navigation en mers « froides » : bottes chaudes en kevlar, cuir, néoprène ou gore tex,
météo clémente : chaussures bateau ou « tennis de pont ».
Les prévisions de nourriture et d’eau pour une croisière en voilier
Remplir un caddy dans un supermarché avant le grand départ de la croisière en voilier permet de tenir jusqu’à la première escale. Ensuite, c’est au rythme de celles-ci que le complément de l’avitaillement pourra être fait. C’est la meilleure façon d’avoir à bord de la nourriture fraîche mais c’est aussi l’opportunité de côtoyer les locaux.
Les provisions d’eau doivent être prévues en fonction de la consommation moyenne de l’équipage du voilier plus une marge. S’il se présente la possibilité de ravitaillement, il faut compléter ce qui a déjà été consommé.