Adapté au monde aquatique, le sondeur bateau a pour fonction première d’appréhender la sonde (profondeur) de l’eau sous le bateau.

Le fonctionnement du sondeur bateau

A bord d’un voilier, le sondeur est matérialisé par un boîtier électronique composé de modules : émission-réception des ondes acoustiques, analyse des signaux et contrôle. Un écran affiche les résultats de l’analyse et finalement, la sonde (ou transducteur), qui doit être immergée pour fonctionner correctement est reliée au boîtier électronique.

La mesure de la profondeur utilise les ondes acoustiques (ondes sonores) qui, outre dans le sondeur bateau, remplissent un rôle dans les systèmes d’échographies, de détection (sonar) et de façon plus spécifique en thermo-acoustique pour convertir l’énergie acoustique en énergie thermique.

La vitesse du son dans l’eau est d’environ 1500 m/s alors que dans l’air elle est d’environ 340 m/s (mesures effectuées dans les mêmes conditions usuelles). Cette qualité de propagation dans l’eau, permet que des signaux acoustiques soient émis en grand nombre sur un intervalle de temps très court et ainsi, que le sondeur à bord du bateau, récupère suffisamment d’échos pour déterminer avec précision la profondeur des fonds marins et les éventuels obstacles (poissons, roches, branchages, etc.).

Le calcul de la profondeur : connaissant la vitesse du son, le sondeur bateau appréhende la distance entre les signaux émis par le transducteur et le fond en se basant sur le temps que met le signal pour être réfléchi.

Les critères de choix d’un sondeur bateau

Le choix d’un sondeur dépend de son mode d’utilisation. Voici quelques critères de choix :

    • La fréquence : les sondeurs bateaux simples fonctionnent en mono-fréquence et selon la profondeur des fonds marins, ils utilisent une onde courte (200 kHz) pour une bonne résolution mais un signal peu profond ; ou une onde plus longue (50 kHz) qui diminue la précision du calcul de profondeur mais pénètre aisément la couche d’eau. En haute mer, une fréquence de 50 kHz est nécessaire alors qu’en eau douce, la bonne fréquence se situe autour de 84 kHz minimum.

Note, la profondeur de vision n’est pas un critère essentiel. Elle n’a d’incidence que pour la pêche par grands fonds.

  • La puissance de la sonde ou transducteur doit être adaptée au mode de pêche : proximité des côtes, grand large, mer et océan, lac profond de haute montagne, etc.
  • L’angle de sonde équivaut au(x) cône(s) produit(s) par les(s) faisceau(x) du sondeur bateau. Un cône large couvre évidemment plus de surface mais la précision est moindre tandis qu’un petit cône qui couvre moins de surface procure plus de précision.
  • L’ergonomie du sondeur bateau doit permettre une appropriation aisée. Les menus doivent être conviviaux et la taille de l’écran suffisante pour un affichage de qualité.
  • L’autonomie de la batterie sur ce type de matériel dépasse fréquemment la durée d’une partie de pêche. Le type de batterie et la manière de la recharger peuvent être différents : secteur, prise USB ou piles. Les piles doivent être changées toutes les 3 à 4 semaines (utilisation soutenue).
  • L’écran d’affichage des données doit être suffisamment grand (pouces) pour faciliter la lecture (pixels).

L’analyse de ces critères doit être réalisée avant de faire un choix définitif.

Le cas particulier du sondeur bateau CHIRP

CHIRP (Compressed High Intensity Radar Pulse – Signal Radar Compressé de Haute Intensité) envoie un signal acoustique modulé sur une plage de fréquences élargie. Le module de réception analyse le niveau du signal conjointement à la fréquence de ce signal.

Le sondeur bateau capable de réaliser ce type de calcul est fabriqué par de nombreux équipementiers nautiques tels que Garmin, Raymarine, Lowrance, Simrad, Furuno, etc. Cet appareil possède un processeur efficient et puissant, et pour valoriser l’affichage, il est équipé d’un écran tout aussi performant. A l’heure actuelle, c’est la marque Aimar qui se distingue dans le domaine en équipant les produits de ses concurrents.

Le sondeur bateau CHIRP est réellement efficace, il permet une meilleure différenciation des « obstacles » et une lecture grandement améliorée. Il peut distinguer un poisson au milieu d’un banc ainsi qu’un poisson isolé proche du fond, ce qui est impossible pour un sondeur bateau « non CHIRP ».

Cette précision de détection du sondeur CHIRP permet également de définir la nature du fond marin : vase, rocher ou sable et de créer des cônes de surveillance de chaque côté du bateau (latéralement).

La course à la qualité d’affichage !

La plupart des grandes marques, fabricant de sondeur bateau, ont développé des applications logicielles pour obtenir des images d’une qualité exceptionnelle.

Humminbird® « HELIX 5 G2 CHIRP SI » combiné GPS – Prix, environ 600 euros
La technologie Side Imaging™ (455 kHz : 2 x 86°) : utilisation de deux faisceaux latéraux, balayant une large zone (pêche) qui se situe des deux côtés du bateau. La portée de chacun peut atteindre 1,20 mètre dans l’axe vertical mais elle très réduite dans l’axe horizontal.

La technologie Down Imaging™ (455 kHz/70°) : mince faisceau dirigé sous la coque du bateau, vers les fonds marins afin d’effectuer une série de clichés photographiques. Avec une précision extrême, le logiciel Down Imaging compose une vue en trois dimensions des fonds marins à la verticale du bateau.
Note, le nom Down Imaging étant protégé, la marque Lowrance a désigné sa technologie DownScan Imaging, et Garmin l’a nommée DownVü.

Garmin (GSD 26) – Prix, environ 1500 euros
La technologie Spread Spectrum™ : visualisation des fonds sous-marins sur plusieurs fréquences de façon simultanée pour une grande précision d’affichage jusqu’à 3000 mètres. Utilisé en mode fréquence fixe, cet appareil se règle manuellement : fréquence, de 25 kHz à 210 kHz et puissance, de 300 W à 3 kW.

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