Le nautisme, créateur d’émotions

Le nautisme est une activité qui mêle la passion de la nature et de l’environnement à celle de la navigation. Aujourd’hui, il semble impossible de pratiquer toute activité sportive ou de tourisme nautique si l’amour des océans, des mers et de toute surface aquatique ne s’ajoute pas à celle du bateau.

L’histoire du nautisme s’est construite à travers la course aux performances grandissantes : plus de tonnes de marchandises, plus de vitesse sur l’eau, plus de passagers, plus de canons, plus de distance, etc. Aujourd’hui, et par l’intermédiaire de voiliers et de marins célèbres, le nautisme participe au développement et à la valorisation des régions littorales.

Le nautisme symbolise une cassure avec la vie quotidienne stressante et astreignante. C’est l’occasion de s’évader, d’investir les mers et les océans avec un sentiment de pleine liberté et d’autonomie. Le marin sur un voilier ne dépend que de lui-même, ce sont ses capacités de navigation qui lui ouvrent les portes d’une aventure renouvelée à chaque sortie en mer. Rien ne se ressemble, même lorsque le voilier emprunte une voie maritime connue, les coups de vent, la force de la mer, les réactions du bateau et des navigateurs, tout peut être vécu comme « une première fois ».

Ainsi et comme on n’oublie jamais sa « première fois », chaque course, régate, croisière… bref, chaque sortie en mer sonne la découverte d’un monde inconnu !

L’histoire du bateau, un voyage autour du monde !

Avant de parler de passion, d’activités nautiques de plaisance, de tourisme sur l’eau, de la pratique d’un sport (courses et régates), la navigation a été, pendant de très longues années devenues des siècles, au service du développement économique du territoire et également au cœur des affrontements guerriers sur l’eau entre les nations.

La marine à voile est née en Mésopotamie (Irak) en 4000 avant JC et ce type de navigation, qui représente la partie essentielle du nautisme, n’a cessé d’évoluer et principalement depuis le début du XXème siècle où sur certains bateaux, le moteur se substitue ou complémente les voiles. C’est un jeune norvégien vivant aux Etats-Unis, Ole Evinrude, qui eut l’idée d’installer un moteur deux temps, à hélice de 1,5 ch à l’extérieur d’un bateau ; le moteur hors-bord était né entraînant depuis, l’amélioration incessante de sa puissance. L’édition 2018 du salon nautique de Miami expose le moteur « Chevrolet Corvette marinisé » et ses 70 nœuds annoncés.

Le bateau à moteur se définit en tant que tel s’il tire sa propulsion du moteur, celui-ci étant interne (in-board) ou externe (hors board) au bateau. Les yachts de grandes dimensions, même si certains sont équipés d’une voile, possèdent tous un moteur, de même que certains bateaux semi-rigides et toutes les vedettes.

Le nautisme « à moteur » se concrétise par des croisières sur des yachts luxueux ou par des pratiques sportives sur l’eau où la puissance des moteurs est directement mise à l’épreuve. En navigation de plaisance sur un bateau à voile, le moteur est utilisé comme « secours » (sortie du port, entrée au port, panne de vent, etc.).

L’histoire du nautisme, une croisière en Europe !

Alors qu’en France, les rois et reines ne se font pas construire de navires, l’inverse se produit en Angleterre où, à partir de 1660, le yacht Mary débute une série de 83 voiliers. Parmi ces navires, le voilier « Britannia », lancé en 1893 en l’honneur du futur Edouard VII. Ce bateau remporte l’America’s Cup en 1894, puis de régates en courses nautiques, il va gagner 231 trophées. Ces 83 bateaux ont respectivement transporté les familles royales pour des croisières plus ou moins longues.

Le développement du nautisme en Grande Bretagne converge vers la France fin du XIXème siècle et prend une réelle ampleur dans les années suivantes. Aujourd’hui, en France, le nautisme rassemble toutes les activités de sport et de loisirs sur l’eau : navigation de plaisance et activités sportives (voile et/ou moteur), les sports de rame, l’aviron olympique, le canoë-kayak, le surf, la planche à voile, le kitesurf, etc.

Le nautisme, acteur du commerce international !

Le nautisme est un acteur majeur du commerce international. C’est une évidence qui se matérialise devant les chiffres de l’exercice 2018/2019, dépassant les 5 milliards d’euros, en hausse de 5%. Chaque mois et partout dans le monde, se tient une foire ou un salon nautique et chaque ville est consciente du réel intérêt commercial.

Ainsi, chaque événement de ce type est incontournable. L’organisation rassemblent les plus grands chantiers navals de construction de bateaux et les plus grandes entreprises d’équipements nautiques, par exemple : en France, à Cannes avec le « Yachting Festival » (salon international des bateaux à moteur et voiliers), à Paris avec le « Nautic » ; en Suisse avec la « Suisse Nautic » (bateaux et sports nautiques) ; en Grèce, à Athènes avec le salon le « Boat Show » (salon international des sports nautiques) ; etc.

La France se place à hauteur de 10% du marché nautique mondial, en troisième position après les Etats-Unis et l’Italie. L’industrie nautique française est au premier rang mondial pour les catamarans et les voiliers de plaisance : Jeanneau, Bénéteau, Dufour ; pour les bateaux pneumatiques (Zodia) ; pour les catamarans sport et plaisance (Fountaine-Pajor, Nautitech) sans parler du secteur de la glisse (planche à voile, kitesurf, etc.).

Les activités nautiques sont réglementées. Qu’elles soient exercées en club ou pas, elles répondent aux articles de loi et décrets du Code du Sport : accès aux lieux de pratique, qualification, formation, organisation (événements sportifs). Par exemple, les articles D. 211-36 jusqu’à D. 211-52 définissent l’organisation de l' »Ecole nationale de voile et des sports nautiques ».

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