Le sloop, définition
Le mot sloop est issu du mot sloep en néerlandais, la traduction française désignant une chaloupe. Du moyen âge jusqu’en 1914, les sloops étaient des voiliers dont la longueur était comprise entre 5 et 8 m de longueur et qui, de ce fait, étaient utilisés comme annexes des navires à voiles.
Le sloop est un gréement avec un seul mât et un seul foc. La bôme située en bas du mât supporte la grand voile et la voile d’avant s’envergue dans l’étai : câble reliant l’avant du bateau à la partie supérieure du mât. Ce type de gréement est le plus fréquemment utilisé sur les voiliers de plaisance modernes, car progressivement et grâce à l’utilisation du winch et de l’enrouleur, il a remplacé le cotre qui est un gréement à deux focs.
Ces pièces d‘accastillage installées sur un sloop rendent inutile le fractionnement de la voilure. Une grand voile à ris, pour être facilement réduite et un foc (génois ou spinnaker) souvent gréé sur un enrouleur, représentent la configuration recommandée pour prendre la mer avec un voilier sloop.
Le sloop, différents types de gréements
Le sloop se divise en deux types de voiliers, en fonction de leur gréement :
• Le sloop aurique (ou sloop à corne) : grée avec un mât qui porte une corne et supporte une voile triangulaire (la flèche) en plus de la grand voile.
• Le sloop bermudien (ou sloop marconi) : le mât de ce voilier ne supporte qu’une grand voile, la voile avant étant montée sur un étai.
Pourquoi choisir un sloop ?
Avant de faire le choix d’un voilier, voilà quelques avantages accordés au sloop :
1. Sur les sloops et en vue de simplifier les manœuvres de ce voilier, les constructeurs installent des focs auto vireurs. Lors d’un virement de bord, il n’est plus nécessaire de choquer l’écoute sous le vent et de reprendre celle au vent.
2. La voilure n’est pas fractionnée sur un sloop, mais il arrive que l’étai n’atteigne pas le sommet du mât et que, dans ce cas, on parle de sloop fractionné. Ce type de gréement offre plus de facilité au tangage et plus de simplicité à réaliser les manœuvres. Il est assez répandu sur les voiliers de course.
3. Le sloop est le gréement le plus efficace pour naviguer au près (contre le vent).
4. Le sloop est parmi le moins coûteux des voiliers car il dispose d’un mât unique et que le nombre de voiles ainsi que les pièces d’accastillage sont réduits. Vu la configuration de ce voilier sloop, son prix est inférieur à celui d’un ketch (2 mâts, 1 grand voile et une voile avant) ou d’une goélette (1 grand mât et 1 mât de misaine).
Quelques exemples de sloops « remarquables »
• L’Amel 60 (Chantiers Amel, France) est un sloop de croisière équipé comme un super yacht avec un niveau de confort exceptionnel. Le chantier naval définit son niveau de construction comme « la qualité aboutie d’un voilier de série ». Les chantiers Amel gardent la maîtrise totale de la construction du bateau mais les clients disposent de la possibilité de customiser certaines parties de l’aménagement du bateau (teintes des tissus, matériau du sol, etc.).
• Le Pen Duick V d’Eric Tabarly est fabriqué pour participer à la Transpacifique de 1969, reliant San Francisco à Tokyo. Ce sloop assez spécifique avec une quille fine et profonde et la présence de ballasts sera le précurseur des monocoques de 60 pieds modernes (IMOCA). Avec ce voilier sloop, Eric Tabarly remporte la Transpacifique avec 10 jours d’avance sur le second.
• Le sloop Hugo Boss est le bateau fabriqué pour le navigateur Alex Thomson. Sponsorisé par la marque du même nom, le navigateur utilise son voilier sloop à des fins publicitaires. C’est ainsi qu’Alex Thomson marche sur la quille de son bateau navigant en mer, ou parcoure les 30 mètres qui le séparent du point le plus haut du mât pour effectuer un plongeon d’une hauteur estimée à environ 12 mètres.